- contre-pèterie
- contrepèterie ou (moins cour.) contre-pèterie [kɔ̃tʀəpɛtʀi] n. f.ÉTYM. 1582; de l'anc. franç. contrepéter « rendre un son pour un autre, équivoquer », de contre, et péter, hypothèse réfutée par P. Guiraud qui rattache le mot à piéter, d'où contrepéter « prendre le contrepied », mais l'équivoque sur péter est immédiate.❖♦ Interversion des lettres ou des syllabes d'un ensemble de mots spécialement choisis, afin d'en obtenir d'autres dont l'assemblage ait également un sens burlesque ou grivois. ⇒ Antistrophe (vx), contrepet. || Une erreur de prononciation (⇒ Lapsus) est à l'origine des contrepèteries; ex. : « Un mot de vous, et je suis sauvé ! » et « Un mou de veau, et je suis sauvé ! » (in Larousse du XIXe s.); « Femme folle à la messe » et « femme molle à la fesse » (Rabelais, Pantagruel, XVI).1 (…) l'invention desquelles consiste à trouver deux mots, les premières lettres desquelles échangées, leur donnent une diverse signification.2 (…) il portait en lui un monde de catastrophes et d'espoirs dont il se libérait par le discours. Et j'ai dit quel discours : une espèce de déconnage orphique, un galimatias d'anthologie avec des contre-pèteries jaillies de source et des coq-à-l'âne qui donnaient à réfléchir.Jacques Perret, Bande à part, p. 148.3 Naturellement, l'existence, le nom et la profession de Madame Astiné étaient une source d'ébaudissement infini, à base de contrepèteries et de calembours d'un goût exécrable; mais plus la facétie volait bas, plus vif était l'amusement.Jean-Louis Curtis, le Roseau pensant, p. 22.❖DÉR. Contrepet.
Encyclopédie Universelle. 2012.